Vous souhaitez réaliser un projet de rénovation intérieur ? Embellir votre aménagement intérieur avec du carrelage ? Très bonne idée !
Le carrelage est de loin le revêtement le plus plébiscité dans les foyers français, et pour cause : il se pose aussi bien dans des pièces humides, telles que la salle de bains ou la cuisine, que dans des pièces de vie comme le salon ou la chambre. Mais encore faut-il choisir le carrelage adéquat !
Quelles normes et/ou certifications adopter ? Afin de mieux comprendre les différentes normes appliquées au carrelage d’intérieur, lisez attentivement ce guide complet avant d’acheter votre carrelage !
Quels sont les classements à prendre en considération dans le choix d’un carrelage ?
Au-delà du design, le choix d’un carrelage dépend avant tout de ses propriétés techniques et de la nature du lieu où il sera posé.
En matière de carrelage intérieur, il existe une pléthore de classifications spécifiques. Les normes du carrelage les plus connues ne sont autres que le classement UPEC, la norme PEI et la norme de résistance à la glissance. Pour obtenir lesdites certifications, chaque carrelage doit répondre à des caractéristiques minimales à l’issue de tests poussés selon une utilisation bien définies : dans un environnement à fort passage, pour un usage mural ou sol, etc…
Ces certifications et normes répondent à des standards nationaux et/ou européens et permettent de valider les performances d’un carrelage pour les fabricants. Mais ce sont avant tout des repères fort utiles pour vous aider à choisir le carrelage intérieur idéalement adapté à vos besoins et usages.
Afin de mieux comprendre l’utilité des différents classements de carrelage, il est important de connaître les principaux critères de performance pris en compte :
- La résistance à certaines contraintes mécaniques, à l’usure et à l’eau (classement UPEC),
- La résistance à l’abrasion de surface (classement PEI, pour les carreaux émaillés uniquement),
- L’adhérence (norme de résistance à la glissance).
Qu’est ce que le classement UPEC ?
Mise en place et délivrée par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), cette certification française permet de déterminer la durabilité d’un revêtement dans un environnement défini et ainsi garantir son adaptabilité.
Le classement UPEC est valable pour tous les carreaux de sol en céramique mais aussi pour d’autres revêtements de sol comme les sols stratifiés, revêtements de sol textiles ou résilient. En revanche, les revêtements muraux et les carreaux en terre cuite ne sont pas concernés.
Le classement UPEC correspond à 4 critères définis par une lettre et un indice chiffré indiquant un niveau de résistance croissant :
- « U » pour « Usure à la marche et au piétinement ».
- « P » pour « Poinçonnement », c’est-à-dire la résistance aux chocs et aux chutes.
- « E » pour « Eau » pour la résistance à l’humidité.
- « C » pour « agents Chimiques et produits tachants » résistance aux tâches et produits chimiques.
Pour choisir le bon carrelage, il faudra vous référer à ces 4 critères pour savoir s’il est adapté à votre pièce et usage.
Pour des pièces de fort passage comme un salon ou une entrée, vous devrez accorder une attention particulière aux valeurs « U » et « P ».
Pour des pièces humides comme une cuisine ou une salle de bains,ce sont les valeurs « E » et « C » qui auront le plus d’importance.
Le classement PEI et la fréquence de passage
Développé par le Porcelain Enamel Institute (PEI), ce classement européen évalue la performance d’un carrelage selon sa résistance à l’abrasion dans un environnement défini.
Le classement PEI est valable uniquement pour les carreaux émaillés et vise à évaluer la résistance d’un carrelage à l’usure en s’appuyant sur un niveau d’exposition aux particules abrasives. Il existe 5 niveau d’exposition mais pour un carrelage d’intérieur, il vous suffit d’avoir un carrelage dont le niveau est compris entre PEI1 et PEI3.
La norme de résistance à la glissance
La norme de résistance à la glissance évalue les performances antidérapantes d’un carrelage en reprenant deux standards d’évaluation allemands : la norme R qui correspond à des tests de glissance pieds chaussés et la norme ABC qui correspond à des tests de glissance pieds nus.
La « glissance » d’un carrelage se définit comme « un état de surface présentant un très faible coefficient de frottement ».
D’ordinaire, plus un carrelage est d’aspect « structuré », moins sa glissance est élevée et plus il est antidérapant.
Cependant, il faut faire attention à ce que votre carrelage ne soit pas trop antidérapant car plus il l’est, plus sa surface est structurée et son entretien… complexe.
Maintenant que vous connaissez les diverses normes du carrelage, vous disposez de toutes les cartes en main pour choisir le carrelage d’intérieur idéal !
Attention toutefois, un carrelage peut afficher les meilleures performances possibles, il n’en est pas moins exposé aux aléas du temps et autres mauvais traitements ! Pour préserver la durabilité et l’aspect de votre carrelage intérieur le plus longtemps possible, vous devrez vous assurer que la pose ait été réalisée dans les règles de l’art. Faites appel à un technicien spécialisé pour avoir l’esprit tranquille.
Pensez à protéger autant que possible la surface des éléments abrasifs ou salissants et effectuez un entretien régulier avec un produit de nettoyage adapté (de préférence naturel).