Les foyers français seraient de plus en plus attirés par une ambiance chaleureuse et traditionnelle à l’intérieur de la maison. Ce que permettent bien évidemment les tomettes, ces petites surfaces de carrelage aux tons rouges ! Retour sur une tendance qui n’a pas fini de faire des émules !
Tomettes : quelles sont les différents tendances ?
Saviez-vous que l’histoire de la tomette était fortement imprégnée de celle de la France ? En effet, c’est dans le petit village de Salernes, près de Draguignan dans le Var, que la tomette serait apparue en premier.
Avec la Révolution Française, l’industrie de la faïence est en déclin, et est obligée de se reconvertir progressivement dans la fabrication de tuiles, de briques et de poteries en terre cuite. C’est vers 1830 que Salernes se spécialise alors dans la fabrication de la tomette, dont le savoir s’est transmis jusqu’à nous. Et les procédés de fabrication n’ont même pas changé !
La tomette, c’est toujours ce petit malon (carreau d’argile rouge) qu’on retrouve volontiers sur des revêtements de sols rustiques. Elle est particulièrement appréciée du côté de la Provence, bien que l’on retrouve ce type de carreaux partout en France, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des maisons.
Quels sont les différents types de tomettes ?
On distingue actuellement deux types :
– La tomette traditionnelle : elle est de couleur rouge foncée, grâce à la cuisson au bois typique de Salernes. Son prix oscille généralement entre 50 à 100 euros le m².
– La tomette moderne : elle a des teintes variées oscillant du beige au rose, jusqu’à une couleur orangée, grâce à un mode de cuisson spécial et aux mélanges d’argiles. La production de cette référence en particulier étant moins onéreuse du fait d’une réalisation industrielle, les prix tournent autour de 40 euros le m².
Comment entretien-t-on des tomettes ?
L’inconvénient majeur de la tomette est qu’elle est conçue à partir d’un matériau poreux, donc sensible aux tâches ! Cela nécessite donc un traitement hydrofuge et anti-tâches. A partir de là, deux traitements sont possibles :
– Un traitement sur le carreau, dès sa sortie du four : on applique des résines hydrofuges et anti-tâches qui donneront à votre revêtement un aspect mouillé, mais sans ternir la couleur naturelle de la pierre.
– Un traitement naturel plus traditionnel : on emploie de l’huile de lin et de l’essence de térébenthine, à renouveler régulièrement.
L’inconvénient de ce traitement est qu’il a tendance à encrasser et foncer le carreau sur le long terme.
Tomette ancienne et tâches persistantes
Pour ce qui concerne les tomettes anciennes, l’entretien se fait au préalable avec une dilution d’acide chlorhydrique. Frottez les tomettes pour décoller la saleté et rincez ensuite en utilisant une serpillère humide. Ne négligez jamais cette dernière étape, car vous risqueriez de détériorer la tomette sans le vouloir !
Pour enlever les dernières tâches, utilisez du savon noir puis rincez. Si vous constatez que les joints sont eux aussi encrassés, frottez avec une brosse sur laquelle vous aurez déposé du vinaigre blanc. Evitez les produits trop gras ! Pour prévenir la saleté et les tâches diverses, vous pouvez également utiliser un imperméabilisant non filmogène qui protègera la pierre. Il s’agit là d’un décapant pour les sols particulièrement encrassés, non corrosif et non irritant.